Alors que les attaques antiféministes se multiplient à l’échelle mondiale, les récentes victoires électorales du PSN – rendues possibles grâce à l’engagement des FSN et de la JSN – rappellent combien l’égalité et la justice sociale demeurent au cœur de notre projet. L’élection de 18 femmes sur 27 socialistes au Grand Conseil et la brillante réélection de Florence Nater en 2025 en témoignent : un féminisme assumé rencontre une adhésion populaire croissante.
Mais cette dynamique se heurte à des vents contraires. D’un continent à l’autre, une idéologie réactionnaire s’organise : elle rejette la diversité des identités de genre, attaque les droits sexuels et reproductifs et promeut une vision binaire, autoritaire de la société. De la Russie à l’Amérique latine, en passant par l’extrême droite européenne, le concept de « gender ideology » ou de « wokisme » sert de repoussoir pour justifier des politiques régressives. Ce n’est pas un hasard : l’égalité dérange celles et ceux qui profitent de la domination patriarcale.
Face à cette offensive mondiale, une réponse s’impose : renforcer une Internationale féministe, anticapitaliste, inclusive et solidaire. Un mouvement qui ne nie pas les différences mais les accueille comme une richesse politique ; qui articule les luttes de genre avec les combats contre le racisme, l’exploitation, l’autoritarisme. Cette Internationale émerge déjà dans les grèves féministes transnationales, les solidarités queer, les mobilisations des femmes en Iran, en Argentine, en France, en Espagne, en Pologne – et en Suisse.
Dans ce combat global, le féminisme socialiste joue un rôle central. Il ne s’agit pas seulement de défendre les acquis, mais de repenser profondément l’organisation matérielle de nos sociétés : économie, écologie, éducation, famille, rapports de pouvoir. Ancré dans une lecture matérialiste, ce féminisme vise à transformer les conditions de reproduction sociale.
C’est pourquoi, au niveau local, le PSN – hommes, femmes et minorités de genre – doit continuer à porter haut les revendications féministes : par des politiques publiques ambitieuses contre les violences sexistes et sexuelles, pour l’autonomie économique des femmes, pour la reconnaissance du travail de care. Cela implique aussi de renforcer nos structures féminines, comme les FSN, et d’encourager leur auto-organisation.
Ce travail doit s’intensifier. Chaque recul dans le monde – une interdiction d’avorter, une attaque contre les personnes LGBTIQ+, une censure de l’éducation sexuelle – nous concerne toutes et tous. Violence contre une – violence contre toutes et tous. L’égalité n’est jamais acquise : elle est notre horizon de lutte.
Affichons nos convictions lors de la grève féministe du 14 juin 2025 – aujourd’hui, le mouvement populaire le plus puissant en Suisse.