Quel dimanche radieux pour le Canton de Neuchâtel et pour notre parti ! Florence et Frédéric élu·es à la majorité absolue dès le premier tour, six sièges supplémentaires au Grand Conseil : le PS ne pouvait rêver mieux. Voici quelques chiffres et considérations pour accompagner la digestion joyeuse de ces résultats…
En premier lieu, ces excellents résultats ne découlent pas simplement de la mécanique des unions ou de répartition des sièges. Ils sont le fruit de la progression massive du PS partout dans le canton.
Au Grand Conseil, le PS passe de 19,71 % en 2021 à 25,19 % en 2025. Une progression de 5,48 %, ce qui correspond à un électorat accru de 32,67 % en quatre ans. Nous avons ainsi convaincu les électeurs·trices de nous accorder un tiers de voix de plus qu’aux précédentes cantonales.
Cette formidable croissance est inédite depuis au moins 25 ans. Et d’autant plus réjouissante au vu de sa répartition harmonieuse sur tout le canton, avec un renforcement marqué en particulier au Locle (+ 6,3 %) et en Ville de Neuchâtel (+ 6,2 %).
Le groupe socialiste fraîchement élu compte ainsi 32 membres (27 député·es, 5 suppléant·es). Gagner des sièges a permis de concilier deux dynamiques heureuses : réélection d’une large majorité de sortant·es (20), arrivée de nouveaux·elles (12).
Comme en 2021, les femmes sont majoritaires (20 sur 32). Cela s’inscrit pleinement dans la volonté de notre parti de contribuer de manière déterminante à la parité au sein du parlement, qui est atteinte avec 54 % d’élues. Toutes les tranches d’âges participent au groupe, avec un âge médian de 47 ans, un peu plus élevé que dans la population.
Plus d’un tiers du nouveau groupe est issu des Montagnes, un autre gros tiers du Littoral, 15 % du Val-de-Travers et 10 % du Val-de-Ruz. Au parlement, la répartition géographique tend à se rapprocher du poids démographique des régions, quatre ans après l’introduction de la circonscription unique.
Enfin, la part des bulletins non modifiés dans les résultats du Grand Conseil a nettement augmenté pour tous les partis (PS : 64 % en 2025, 50 % en 2021). On peut raisonnablement penser que cela résulte à la fois d’une forme de polarisation des débats et d’un certain désemparement des électeurs·trices face au foisonnement de candidat·es.
Pour le Conseil d’État, la dynamique est comparable, comme analysé par le journaliste Nicolas Willemin dans ArcInfo le 31 mars : 70,7 % des bulletins déposés pour le Conseil d’État n’étaient pas modifiés, contre 36 % il y a quatre ans.
Ce vote s’est en particulier transformé en plébiscite pour Florence et Frédéric, élu·es au premier tour avec respectivement 53,5 % et 54,8 % des suffrages exprimés. Cette prouesse n’avait plus été réalisée depuis 1989 avec l’élection de Francis Matthey et Pierre Dubois.
L’union de gauche, construite sur un véritable programme commun, a pleinement fonctionné, avec nos cinq candidat·es parmi les sept premières places. La majorité de gauche au Conseil d’État ne souffre d’aucune contestation, à tel point que la droite n’a pas même souhaité tenter l’aventure d'un second tour…
Seule ombre au tableau, et de taille : la gauche se renforce au Grand Conseil, mais ne parvient pas à obtenir la majorité. Avec 50 sièges à gauche, 45 clairement à droite et 5 au centre-droit, l’orientation politique du nouveau parlement est imprévisible et fluctuera selon les circonstances.
Le défi est de taille : être à la hauteur de la confiance placée en nous par la population. Alors, au travail, pour qu’à la fin, ce soit toujours la rose qui gagne !